Pays BRICS 2025 : Quels nouveaux membres rejoindront l’alliance ?

Les chiffres ne mentent pas : en 2025, le club des BRICS ne ressemble déjà plus à celui qu’on croyait connaître. Fini le cercle fermé des cinq fondateurs. L’alliance multiplie les invitations, bouscule la carte des puissances et change les règles du jeu sur la scène mondiale.

Les BRICS en 2025 : un groupe en pleine mutation

Impossible d’ignorer la mue qui s’opère. Le groupe BRICS, né de la volonté de s’affranchir de l’hégémonie occidentale, ne se contente plus d’exister en marge. Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud forment la colonne vertébrale, mais l’élargissement est lancé. Au sommet BRICS de 2023 à Johannesburg, l’appel à plus de représentativité s’est fait entendre : il s’agit de refléter la mosaïque d’intérêts et d’identités du monde contemporain.

Ce bouleversement prend racine dans une actualité géopolitique tendue. Russie et Chine misent sur une alliance capable de concurrencer la Banque mondiale ou le FMI. L’ambition ? Peser dans les négociations internationales, s’imposer face au G7 et affirmer une alternative crédible.

Pourtant, l’entente n’est pas toujours au rendez-vous. Inde et Chine jouent la rivalité d’influence, et le Brésil tente de fédérer le sud global. La création d’une monnaie commune circule dans les discussions, mais le consensus reste lointain. Les débats révèlent la complexité d’un groupe élargi, où chaque partenaire avance ses pions.

Pour mieux saisir la dynamique actuelle, voici quelques points de repère :

  • La recherche d’un monde multipolaire, loin du monopole occidental
  • Des parcours économiques hétérogènes, parfois antagonistes
  • Des stratégies nationales qui se croisent, s’entrecroisent, se confrontent

Rien n’est figé. Les BRICS évoluent au rythme d’une actualité en perpétuelle recomposition, tiraillés entre la volonté de transformer l’ordre mondial et la nécessité de préserver leur fragile unité. Mais une chose est sûre : ils avancent, résolus à bouleverser le rapport de force mondial.

Quels pays rejoignent l’alliance et pourquoi maintenant ?

La liste des candidats s’allonge, et l’alliance s’apprête à accueillir de nouveaux visages. Suite au sommet BRICS de Johannesburg, six pays se préparent à rejoindre officiellement le groupe en 2025 : Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Égypte, Éthiopie, Iran et, dans une moindre certitude, Argentine. Cette sélection n’a rien d’arbitraire : chaque nouvel arrivant répond à une stratégie précise du bloc, décidé à s’affirmer face aux structures traditionnelles du pouvoir.

Regardons de plus près : Arabie saoudite et Émirats arabes unis renforcent le poids énergétique de l’alliance, tandis que l’Iran y voit une échappatoire à l’isolement. Égypte et Éthiopie offrent à l’Afrique une présence accrue, et l’Argentine, bien que sa situation demeure incertaine, élargit le spectre d’influence jusqu’à l’Amérique du Sud. On ne choisit pas ces pays au hasard : chacun détient une pièce du puzzle qui façonne la nouvelle stature des BRICS.

Les motivations de cet élargissement s’articulent autour de plusieurs priorités :

  • Gagner en contrôle sur les marchés énergétiques et agricoles grâce à de nouveaux membres
  • Amplifier le poids diplomatique de l’alliance dans les arènes internationales
  • Faire entendre la voix du sud global face à une scène internationale fragmentée

Les circonstances accélèrent le mouvement. Les débats autour du Conseil de sécurité, les critiques contre l’unilatéralisme, la volonté de transformer l’architecture financière : chaque adhésion renforce la contestation et nourrit la redéfinition des alliances. Les dirigeants misent sur cette diversité pour renforcer la légitimité du groupe.

Intégration des nouveaux membres : enjeux économiques et politiques

Avec l’arrivée de nouveaux membres, l’équilibre interne des BRICS se réinvente. L’entrée de l’Arabie saoudite ou de l’Iran bouleverse la donne sur le marché de l’énergie, mais la portée de ce mouvement va bien au-delà du pétrole. Les discussions autour d’une monnaie commune BRICS s’intensifient, témoignant d’un désir croissant d’autonomie face au dollar. Si ce projet prend forme, le commerce mondial pourrait s’en trouver infléchi, donnant une marge de manœuvre inédite aux économies émergentes.

L’intégration de pays comme l’Égypte ou l’Éthiopie offre une assise africaine plus solide. Ce renforcement africain, soutenu par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a un objectif clair : rééquilibrer les discussions avec des institutions telles que le FMI ou la Banque mondiale. Au Conseil de sécurité de l’ONU, les BRICS cherchent désormais à s’imposer avec un poids démultiplié.

Rien n’est simple, évidemment. Entre Inde et Chine, la concurrence reste vive. Mais face à un monde en recomposition, l’urgence de trouver des alternatives l’emporte souvent sur les intérêts particuliers. À chaque étape, il s’agit de concilier ambitions de réforme, coordination économique et dialogue stratégique, sans que ne vole en éclats la cohésion du groupe. Le défi est de taille, mais la dynamique interne des BRICS s’en trouve stimulée, portée par l’actualité internationale et les attentes de leurs sociétés.

Jeune journaliste interviewant devant un monument mondial

Vers une nouvelle dynamique géopolitique pour le Sud global et l’ordre mondial

Le sud global se rassemble, affirme ses ambitions et s’invite à la table des grandes décisions. L’élargissement du groupe BRICS marque un tournant : il ne s’agit plus d’ajouter des drapeaux, mais d’opérer un basculement stratégique. L’arrivée de pays comme Arabie saoudite, Égypte ou Éthiopie cristallise une volonté de rééquilibrer un ordre mondial longtemps dominé par le G7 et ses réseaux d’influence.

Les batailles d’influence se jouent désormais sur tous les fronts : à l’Assemblée des Nations Unies, au Conseil de sécurité, dans les arènes où se décident les règles du jeu. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa le martèle : l’Afrique n’a plus vocation à rester spectatrice. Entre Russie et Ukraine, la position du groupe s’affirme, loin des logiques binaires de Paris ou Pretoria.

Pour mieux comprendre ce changement de cap, voici deux axes majeurs à retenir :

  • Redistribution des influences : l’intégration de puissances énergétiques et démographiques modifie l’équilibre mondial.
  • Dialogue Sud-Sud : les BRICS s’imposent comme un forum de coordination où les économies émergentes échangent, s’organisent et défendent leurs intérêts, à distance des anciennes puissances coloniales.

En 2025, l’alliance affichera un visage pluriel, résolument tourné vers la redéfinition des règles du jeu international. Une bascule dont les contours restent à dessiner, mais dont l’impact se fera sentir bien au-delà des murs feutrés des sommets diplomatiques. L’histoire, ici, ne fait que commencer.